Une folie
Comédie en prose mêlée de chants en 2 actes, créée à l’Opéra-Comique (salle Feydeau) le 5 avril 1802 (15 germinal an X).
Le tournant décisif de Méhul vers un genre plus léger, entamé avec L’Irato, se confirme en 1802 avec Une folie, comédie en prose mêlée de chants, créée le 15 germinal an X au théâtre Feydeau. Le livret de Jean-Nicolas Bouilly relate l’histoire du peintre Cerberti qui veut retenir sous sa garde sa pupille Armantine. L’amant Florival, avec l’aide de son valet Carlin, parvient, par des ruses bien concertées, à s’approcher de sa maîtresse et à forcer le tuteur à consentir à leur union. Les critiques de l’époque s’accordent à condamner le poème pour son caractère léger et parfois même la partition : « folie assez triste ; rien de neuf, pas même la musique » lit-on dans Le Coup de fouet. Dans son Histoire de l’opéra-comique, Castil-Blaze se montre également très critique devant ce « drame d’un comique usé ». Il sauve néanmoins le finale du premier acte « plein de vigueur, d’esprit et d’intelligence de la scène » et le trio du second acte. Malgré les critiques, l’œuvre, interprétée par la troupe issue des théâtres Favart et Feydeau récemment réunis (tels que Solié, Elleviou, Martin et Mlle Phillis), remporte un succès extraordinaire : elle se maintient au répertoire durant toute la vie de son compositeur, totalisant 212 représentations au moment de son décès. Une folie est même encore reprise à l’Opéra-Comique en 1843, avec le concours de Chollet, Audran, Ricquier, Henri et Mlle Révilly.
Documents et archives
Témoignage, Correspondance
Un artiste à l'épreuve de son siècle. Correspondance d'Étienne-Nicolas Méhul (Vincent Hadot)
Page de titre
Une folie (Bouilly / Méhul)
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date de publication : 05/04/24
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