Louise BERTIN
1805 - 1877
Compositrice
Comme une exception confirmant la règle, la carrière de la compositrice Louise Bertin se joue essentiellement sur les scènes lyriques. En pleine éclosion du romantisme musical, elle passe cependant dans le ciel parisien comme une étoile filante. Fille de l’influent directeur du Journal des débats, elle grandit dans un milieu privilégié où se croisent de nombreux artistes. Infirme à la suite à une poliomyélite, la jeune fille trouve dans les arts une échappatoire. Le portrait de sa mère réalisé par Fabre en 1802 la présente au piano et permet d’imaginer que Louise Bertin reçoit des premières leçons dans le cadre familial. François-Joseph Fétis affirme avoir supervisé ses études, d’abord pour développer sa voix de contralto, puis pour l’accompagner sur le chemin de l’écriture. D’autres sources mentionnent des leçons prises auparavant auprès de Reicha. Quatre ouvrages naissent de cet élan créatif : Guy Mannering d’après Walter Scott (créé en privé en 1825), Le Loup-garou sur un livret de Scribe (Opéra-Comique, 1827), Fausto d’après Goethe (Théâtre-Italien, 1831) et La Esmeralda, adaptation par Victor Hugo lui-même de Notre-Dame de Paris (Académie royale de musique, 1836). Les violentes réactions contre ce grand opéra la poussent à abandonner sa carrière lyrique pour se consacrer à la poésie (avec Les Glanes en 1842 puis Nouvelles Glanes en 1876) et à la musique de chambre. Seuls Six Ballades pour piano (1842), la fantaisie Reviens ! et un trio avec piano témoignent aujourd’hui de cette activité ; le reste de ses pièces est réputé perdu.
Focus
Focus
Compositrices
Documents et archives
Livret
Fausto
Article de presse
Revue des deux mondes, 1895/02/15 [La Montagne noire d’Holmès]
Article de presse
Le National, 9 mars 1831 [Fausto de Louise Bertin]
Article de presse
La Tribune des départements, 14 mars 1831 [Fausto de Louise Bertin]
Colloques et études
Articles
« L’entreprise était hardie »
Articles