BOILEAU
18.. - 18..
Compositeur, Parolier
Se faisant la voix des plus démunis (Quand on n’a pas le sou, L’Ouvrier heureux), ce chansonnier devance à bien des égard l’esprit frondeur d’un Georges Brassens. Outre les partitions qu’il a fait éditer, on connaît cependant bien peu de chose sur celui qui se faisait appeler « Boileau » : il est absent des dictionnaires biographiques et n’a laissé que quelques traces dans la presse qui lui était contemporaine. Ses premières chansons sont publiées à partir de 1859 sous le nom « Gaucher dit Boileau » (jusqu’en 1862) ; les suivantes, signées simplement « Boileau », paraissent jusqu’au début des années 1880. Les lieux de publications de ces partitions situent clairement le chansonnier dans le sud de la France : Carcassonne, Montpellier, Valence, Avignon, Toulouse et Lyon. Celui qui se présente, en frontispice de ses premières chansons, comme un « ancien berger de l’Isère » semble, par ailleurs, avoir tenu le bureau marseillais d’une agence lyrique et dramatique au milieu des années 1870. Il aurait, enfin, eu des démêlés avec la justice, en 1873, pour avoir vendu des chansons sans autorisation. Le passage en revue des titres dont il est auteur permet cependant de le situer politiquement. Aux côtés de ballades aux accents misogynes (La femme c’est mal fait, Une femme c’est laid, Ce que valent les femmes) ou racistes (Le Sauvage, Le Nègre Siroco), ses airs anticléricaux et républicains sont légions : Si Jésus-Christ le savait, Ce que Dieu n’a pas dit, Si j’étais le choléra, Le Son des écoles laïques… On comprend alors l’utilité du pseudonyme au cours d’un temps de production débutant sous le Second Empire et s’achevant avec le triomphe des républicains.
Documents et archives
Page de titre
Quand on n'a pas le sou (Boileau)
Page de titre
Une femme c'est laid (Boileau)
Permalien
date de publication : 28/09/23