Félix CHAUDOIR
1856 - 1904
Compositeur
La biographie de Félix Chaudoir, compositeur né à Namur et décédé à Paris, est tout à fait inconnue. Quelques éléments transparaissent des actes d’état-civil dressés dans la capitale et portant son nom : son acte de décès, d’abord, nous apprend qu’il s’est éteint à l’hôpital Sainte-Anne et que son père était tailleur. Il figure également, en 1893 et en qualité de témoin, sur l’acte de mariage de l’un de ses frères cadets (Émile-Auguste), aux côtés d’un troisième frère – Arthur – alors présenté comme « chef d’orchestre ». Passées ces bribes d’information, le parcours de Félix Chaudoir n’est accessible qu’au travers les pages de titres des centaines de chansons ou scènes comiques dont il a assuré la composition à partir du milieu des années 1870. Son nom est très vite associé à Paulus, pour lequel il écrit des pages aux accents militaires ou sportifs (Voilà les Soldats !, Les sociétés de gymnastique, Derrière la musique militaire). Le succès semble cueillir Chaudoir au milieu des années 1880 : c’est alors par dizaines que le compositeur publie des chansons chaque année, variant les genres comiques sur tous les tons, mettant en musique aussi bien les grivoiseries que les romances sentimentales. Une intense production de quadrilles pour piano complète ce catalogue opulent : le compositeur, se transcrivant parfois lui-même, se fait alors peintre du Paris contemporain (Le Moulin rouge, La Parisienne, Les Rieuses). La chanson Les Pensionnaires (1894) interprétée par Yvette Guilbert ou encore La Dame de pique (1901), reprise dans les années 1940 par les frères Jacques, concourent enfin à perpétuer le nom de l’auteur au cours du XXe siècle.
Documents et archives
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Le Troupier emberlificoté (Laroche / Chaudoir)
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