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Laure Cinti-Damoreau

Laure CINTI-DAMOREAU

1801 - 1863

Soprano

Date naissance :
Date décès :

Laure-Cinthie Montalant, dite Mlle Cinti puis Mme Cinti-Damoreau.

Après des études de piano, de solfège et d’harmonie au Conservatoire de Paris, Laure-Cinthie Montalant travaille le chant avec Charles-Henri Plantade, qui lui ouvre la voie des salons parisiens. Repérée par Angelica Catalani, elle fait ses débuts au Théâtre-Italien dans le rôle de Lila d’Una cosa rara de Martini (1816), en adoptant comme pseudonyme son second prénom italianisé, Cinti. Entre 1816 et 1818, elle joue principalement des rôles secondaires, mais se distingue comme prima donna dans Il Califo di Bagdad de Garcia. Définitivement engagée dans la troupe en 1819, au moment où le Théâtre-Italien passe sous tutelle de l’Opéra, la cantatrice gagne la faveur du public en interprétant Rosina du Barbiere di Siviglia, Zerlina de Don Giovanni, Giulietta de Romeo e Giulietta, Amaltea de Mosè, Ninetta de La Gazza ladra et Aménaïde de Tancredi. Entre 1825 et 1835, Cinti-Damoreau – elle épouse le haute-contre Vincent-Charles Damoreau en 1827 – est l’une des principales vedettes de l’Opéra, où elle crée les autre opéras français de Rossini – Le Siège de Corinthe, Moïse, Le Comte Ory et Guillaume Tell – ainsi que La Muette de Portici d’Auber et Robert le diable de Meyerbeer. Elle poursuit sa carrière à l’Opéra-Comique (1836-1841), où elle est l’interprète favorite d’Auber. Sa carrière est exceptionnelle aussi bien pour le nombre de créations que pour la diversité du répertoire : elle est l’une des rares chanteuse à s’illustrer dans l’opera buffa, l’opera seria, le grand opéra et l’opéra-comique. Bien que, tout au long de sa carrière, sa voix soit généralement jugée trop peu sonore, Cinti-Damoreau est admirée pour sa technique vocale, sa capacité d’ornementer les lignes mélodiques et, surtout, pour la flexibilité et la justesse de sa voix, d’autant plus remarquée qu’elle est mise au service d’une virtuosité extrême. On l’appelle souvent la « serinette » de Paris.Elle est par ailleurs la première femme professeure de chant au Conservatoire de Paris (de 1833 à 1856) et publie une méthode de chant largement diffusée.

Documents et archives

Cinti

Illustration de presse, Portrait

Laure Cinti-Damoreau

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Laure Cinti-Damoreau

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