Louis CLAPISSON

Né à Naples, où son père occupe le poste de cor solo du Teatro San Carlo jusqu’à la chute de l’Empire, Louis Clapisson rentre en France vers 1815. À Bordeaux – nouveau port d’attache de son père –, il développe auprès d’Hus-Desforges des talents de violoniste précoce et débute une formation théorique qui le mène au Conservatoire de Paris. Les classes d’Habeneck (violon) et de Reicha (contrepoint et fugue) lui ouvrent leurs portes en 1830 et il atteint celle de composition de Le Sueur en 1834. Peu enclin à remporter des prix, le jeune homme s’emploie davantage à s’insérer dans la vie musicale parisienne : violoniste au Théâtre-Italien dès 1832, il s’essaye à la composition et voit ses premières partitions éditées en 1835. La Figurante (1838) lance une carrière lyrique fructueuse qui se déroule presque exclusivement à l’Opéra-Comique de Paris jusqu’à la fin de la monarchie de Juillet : aux côtés de nombreuses pièces en un acte, Le Code noir (1842) et Gibby la Cornemuse (1846) le place en nouveau maître du genre. Son essai à l’Opéra avec Jeanne la folle (1848) est moins heureux, mais Clapisson profite pleinement de l’ouverture du Théâtre-Lyrique au cours des années 1850, notamment avec La Fanchonnette (1856) et Margot (1857). Sa notoriété s’appuie également sur une production très abondante de romances, publiées annuellement en album à partir des années 1840. Élu à l’Institut en 1854, en remplacement d’Halévy devenu secrétaire perpétuel, Clapisson se passionne aussi pour les instruments anciens et exotiques. Sa collection, cédée au Conservatoire en 1864, devient la première pierre du Musée instrumental, devenu Musée de la musique.