Stan GOLESTAN

« M. Golestan est un artiste de grande valeur que je connais depuis longtemps, puisqu’il fut mon élève et travailla la composition sous ma direction à la Schola cantorum. Depuis ce temps, il n’a cessé de se mettre généreusement au service de notre art français, soit à Paris, soit en Roumanie et je sais que, grâce à son intervention, d’excellentes choses en sont résultées. » En 1924, Vincent d’Indy appuie en ces termes la candidature de Stan Golestan au rang de chevalier de Légion d’honneur (ordre dont il recevra le grade d’officier en 1936). Né en Roumanie (Vaslui), diplômé de l’École des hautes études de Bucarest, Golestan achève effectivement sa formation musicale à Paris et trouve en France une seconde patrie. Admis à la Schola cantorum, il suit l’enseignement de Vincent d’Indy, Paul Dukas ou encore Albert Roussel. C’est son activité dans la presse qui le fait d’abord connaître : critique pour des journaux roumains (notamment L’Indépendance roumaine de Bucarest) et français (dont Le Gaulois, Le Journal, L’Écho de Paris et surtout Le Figaro à partir de 1922), il fonde également la Revue franco-roumaine (1901), L’Album musical (en 1905), ainsi que l’International Federation of Dramatic and Musical Criticism (en 1929). Ses comptes rendus de presse font la promotion d’une nouvelle génération de compositeurs roumains et d’un retour à la musique populaire. Ce dernier aspect est sensible dans sa propre production où l’on rencontre fréquemment l’usage de mélodies issues d’un folklore roumain réel ou rêvé. Professeur de composition à l’École Normale de Musique de Paris, Golestan œuvra toute sa vie pour un rapprochement musical entre Bucarest et Paris.