Marthe GRUMBACH
1877 - 1932
Compositrice
Fille d’un négociant originaire d’Alsace, Marthe Grumbach fréquente le Conservatoire de Paris pendant vingt ans – de 1886 à 1906. Elle privilégie les matières théoriques : solfège, puis harmonie (avec Charles Lenepveu), accompagnement au piano (avec Paul Vidal) et contrepoint et fugue (avec Gabriel Fauré). Ce parcours n’est sanctionné par aucun premier prix et sa participation au concours pour le prix de Rome de composition musicale de 1906 ne lui vaut pas davantage de récompense. Le Voltaire la donnait pourtant favorite le 14 mai 1906. En marge des milieux académiques, Marthe Grumbach mène alors une carrière de pédagogue – avec un cours de piano qu’elle codirige avec sa sœur Marie (élève de Pugno au Conservatoire) – et de compositrice. Ses productions, publiées dès 1902, embrassent les genres habituellement dévolus aux femmes : mélodies sur des poèmes de Pierre Alin ou Émile Schmitt ; pièces de genre pour piano ; méthodes pédagogiques (solfège ou harmonie) ; chœur ou duo à deux ou trois voix d’inspiration religieuse. Avant la Première Guerre mondiale, elle parvient néanmoins à faire entendre deux mélodies avec orchestre à la Société nationale de musique (Noël en 1908 et Poème d’hiver en 1910). Au cours des années 1920, plusieurs de ses œuvres symphoniques rencontrent une certaine vogue, notamment Impression matinale et Danses arabes, régulièrement programmées à la radio. Elle consacre cependant ces dernières partitions aux enfants, avec une série de « chansonnettes faciles » pour les petites filles. On sait peu de chose sur sa vie personnelle, sinon que son acte de décès la désigne comme « célibataire ».
Élève de
Compositeur, Organiste, Pianiste
Gabriel FAURÉ
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date de publication : 13/12/23