Ernest GUIRAUD
1837 - 1892
Compositeur
Fils de Jean-Baptiste Guiraud, lauréat du prix de Rome en 1827, Ernest Guiraud naît à La Nouvelle-Orléans, où s’est exilé son père suite à l’insuccès de ses œuvres pour le théâtre. En Louisiane, le jeune Ernest étudie la musique avec son père. Il a 15 ans lorsque sa famille regagne Paris et qu’il entre au Conservatoire. Il étudie la composition auprès d’Halévy, obtient un premier prix de piano en 1858 et remporte le prix de Rome à l’unanimité en 1859. Pour ses débuts au théâtre, Guiraud crée Sylvie à l’Opéra-Comique (1864), ouvrage en un acte qui lui assure une réputation. En prison (1869) et Le Kobold (1870) reçoivent un accueil plus tiède et ce n’est qu’en 1876, avec la création de Piccolino que le compositeur connaît le grand succès de sa carrière. En outre, ses qualités de transcripteur, arrangeur et orchestrateur sont unanimement reconnues et Guiraud devient le proche collaborateur de Saint-Saëns, Paladilhe, Dubois et Bizet avec lequel il noue une amitié durable. Après la mort de Bizet, Guiraud compose les récitatifs qui suppléent aux dialogues parlés de Carmen et signe également un arrangement de l’opéra en suite symphonique. Après la mort d’Offenbach, il achève également l’orchestration des Contes d’Hoffmann. Son œuvre personnel n’est pas en reste et Guiraud continue d’écrire pour le théâtre (La Galante Aventure, 1882, Madame Turlupin, 1872, Frédégonde achevé en 1895 par Saint-Saëns et Dukas), compose un ballet pour l’Opéra (Le Forgeron de Gretna-Green, 1873) et s’illustre également dans le genre symphonique avec sa Première Suite d’orchestre ou son poème symphonique Chasse fantastique (1887). Auteur d’un Traité pratique d’instrumentation, Guiraud enseigne au Conservatoire de Paris dès 1876 et voit se succéder dans ses classes Satie, Dukas, mais aussi Debussy dont il soutient avec ferveur l’émancipation musicale.
Documents et archives
Document manuscrit
Cahier de contrepoint (Mel Bonis)
Illustration de presse, Image de scène
Le Monde illustré, 1895/12/28 [Frédégonde]
Livret
Frédégonde (Louis Gallet)
Article de presse
Revue et Gazette musicale de Paris, 1859/07/03 [prix de Rome]
Colloques et études
Publications
Lettres de compositeurs à Camille Saint-Saëns
Articles