Louise de LA HYE
1810 - 1838
Compositrice, Organiste
Arrière-petite-nièce du philosophe Jean-Jacques Rousseau, Geneviève-Louise Rousseau présente dès son plus jeune âge des dispositions pour la musique. Son père, Charles-Louis, lui donne ses premières leçons avant d’être relayé par le compositeur Louis-Joseph Saint-Amans. La jeune musicienne intègre le Conservatoire de Paris et y suit les classes de solfège, de piano, de chant et d’orgue. Récompensée par un accessit en vocalisation en 1825, c’est à l’orgue qu’elle remporte ses meilleurs succès : le jury lui décerne un second prix en 1826 puis un premier prix en 1827. Sa formation terminée, la lauréate se distingue ensuite par ses interprétations et ses improvisations sur l’orgue expressif ainsi que par son important corpus de compositions. Situation peu courante à l’époque, le directeur Luigi Cherubini lui confie, en 1830, un poste de professeure d’harmonie et accompagnement pour les filles. Mariée au cours de l’année 1831, elle suit son mari à Cambrai et revient à Paris trois ans plus tard, après avoir mis au monde deux enfants. Ses activités au Conservatoire reprennent dès 1834 et se poursuivent jusqu’à son décès, en 1838. Malgré sa courte vie, elle écrit aussi plusieurs romances et mélodies pour la voix, des variations pour piano seul et avec quatuor, des duos pour cor et piano, des messes, ou encore une œuvre dramatique intitulée Le Songe de la religieuse. Certaines de ses ouvrages sont édités sous le pseudonyme de Léon Saint-Amans fils. Elle dédie aussi à l’orgue expressif une méthode et une Fantaisie pour orgue et orchestre, créée à la Société des concerts du Conservatoire le 10 avril 1831.
Permalien
date de publication : 06/09/23