Georges LAMOTHE

Né à Paris le 4 mai 1842 (et non en 1837, comme la plupart des notices qui lui sont consacrées l’affirment), Georges Lamothe mène une carrière de compositeur, chef d’orchestre et concertiste prolifique. On ignore auprès de quels professeurs ce fils d’avocat a appris la musique. La seule certitude à ce jour est son passage éclair au Conservatoire de Paris, du mois de novembre 1859 au mois d’octobre 1860, dans la classe d’harmonie et accompagnement pratique de François Bazin. Ce dernier le désigne comme un « bon élève » et sa sortie est justifiée sur les registres de l’école par un laconique « parti en Province ». Les premières partitions qu’il fait publier datent justement de 1860 : de chansonnettes en polkas ou mazurkas brillantes pour piano, son catalogue s’épaissit rapidement et s’ouvre également aux œuvres légères pour harmonium ou orgue expressif. Adoptant une numérotation volontiers chaotique, sa production compte plus de 90 entrées à la chute de l’Empire et dépasse les 300 à la fin de sa vie. Reconnu pour ses talents de pianistes, il met également ses capacités virtuoses au service de la firme Alexandre père et fils afin de promouvoir leurs orgues et harmoniums. Il adopte même, sous la Troisième République, le titre honorifique d’organiste de SM la reine d’Espagne, sans que l’on sache précisément dans quelles circonstances il la reçut. Dans les années 1890, il suit la vedette Mily-Meyer dans une tournée des villes d’eaux et dirige l’orchestre qui l’accompagne. L’œuvre de Lamothe a dû résonner dans bien des salons de son temps avant que ses pièces se fanent avec les modes qu’elles évoquent.