Maria MALIBRAN
1808 - 1836
Soprano
Fille du chanteur Manuel Garcia, Maria naît à Paris. Mais elle voyage dès son plus jeune âge, au gré des tournées de son père. C’est avec celui-ci, particulièrement sévère à son égard, qu’elle apprend la musique, même si elle travaille également avec Ferdinand Hérold et Auguste Panseron. Cette enfance itinérante lui permet de maîtriser quatre langues (le français, l’espagnol, l’italien et l’anglais), un atout lors de ses futurs concerts aux États-Unis et en Angleterre. Engagée au Théâtre-Italien dès 1825, elle chante Zerlina et la Comtesse dans Don Giovanni et Les Noces de Figaro de Mozart, mais se distingue plus particulièrement dans le bel canto de Rossini (Sémiramide, Le Barbier de Séville, La Cenerentola, Otello, Tancrède) et de Bellini (Norma, La Somnambule, Les Puritains). En 1827, elle épouse Eugène Malibran lors d’un séjour à New York. En 1835, elle parvient à faire annuler ce mariage (qui s’était vite avéré un échec) afin d’épouser, l’année suivante, le violoniste belge Charles de Bériot. Sa tessiture vocale exceptionnelle, couvrant les registres de contralto et de soprano (du sol grave au contre-mi), ainsi que l’intensité de son engagement dramatique, lui valent des succès dans tous les théâtres où elle se produit. Par ailleurs, Maria Malibran compose de la musique vocale de salon : des nocturnes, romances, « chansonnettes » et barcarolles, simples techniquement et généralement strophiques. Elle écrit aussi son ornementation d’airs de Mozart et Rossini, témoignage précieux sur l’art de la coloratura dans les premières décennies du XIXe siècle. Sa mort tragique, des suites d’une chute de cheval, contribue à faire d’elle une figure de légende.
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Illustration de presse, Portrait
Maria Malibran
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Maria Malibran
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