Antoine MARMONTEL

Antoine-François Marmontel est le petit-neveu de Jean-François Marmontel (librettiste notamment de Grétry et Piccinni). Né à Clermont-Ferrand, c’est néanmoins à Paris qu’il fait ses études et toute sa carrière. Entré au Conservatoire en 1827, il obtient un premier prix de solfège l’année suivante, et de piano dans la classe de Zimmermann en 1832. Il étudie également l’harmonie avec Dourlen, le contrepoint et la fugue avec Halévy, la composition avec Le Sueur. Professeur adjoint de solfège en 1837, puis de piano en 1846 pour un remplacement temporaire de Herz, il succède à son professeur Zimmermann en 1848. Pendant presque quarante ans, il forme des musiciens de première importance : Bizet, Guiraud, Diémer (qui reprendra sa classe en 1887), Planté ou encore Debussy. Il écrit des ouvrages pédagogiques comme l’École élémentaire de mécanisme et de style (1847), 24 Études d’agilité et d’expression (1857), l’Enseignement progressif et rationnel du piano (1887). Estimant que l’apprentissage doit inclure la connaissance des œuvres du passé, il publie l’École classique du piano chez Heugel (premier volume en 1850), où chaque morceau est précédé d’un commentaire technique et esthétique. Il compose aussi de nombreuses pièces caractéristiques, des danses, nocturnes, romances, ainsi que deux sonates pour piano (1862 et 1879). Homme d’une vaste culture, il collabore au Ménestrel et se distingue par ses écrits musicographiques : L’Art classique et moderne du piano (1876), Les Pianistes célèbres (1878), Symphonistes et virtuoses (1880), Virtuoses contemporains (1882), Éléments d’esthétique musicale et considérations sur le beau dans les arts (1884), Histoire du piano et de ses origines (1885).