Philippe MUSARD
1792 - 1859
Chef d'orchestre, Compositeur
Fils d’un musicien ayant une activité de directeur de bal, Philippe Musard reçoit sans doute une formation sommaire avant de suivre la voie tracée par son père. Arthur Pougin, dans le supplément de la Biographie universelle des musiciens, lui dessine, en 1880, un parcours de corniste et violoniste modeste, fréquentant sous l’Empire des bals situés à la périphérie de Paris. Le tournant de sa carrière se joue en 1815 au cours d’un séjour à Londres où il découvre les concerts-promenades et commence à se faire un nom dans ce milieu foisonnant. Son retour à Paris s’effectue au lendemain de la chute des Bourbons (1830) et Musard devient rapidement une figure centrale de la vie musicale parisienne de la monarchie de Juillet. Après l’épidémie de choléra, les bals masqués de l’Opéra, en 1833, forment un événement aussi attendu qu’exubérant : à leur tête, le chef d’orchestre répond aux aspirations des Parisiens et incarne un certain renouveau. Parallèlement aux bals, il lance une activité de grands concerts quotidiens – dérivés des concerts-promenades londoniens – et fait découvrir à ses contemporains les sonorités d’un orchestre monstre en investissant le Jardin turc, puis les salles Saint-Honoré et Vivienne. Arrangeur de grand talent, il laisse plus de 150 quadrilles écrits sur des thèmes à la mode ou – plus rarement – en suivant sa seule inspiration. Des ambitions esthétiques plus élevées transparaissent d’une série de trois quatuors à cordes publiés à compte d’auteur, ainsi que d’une Nouvelle Méthode de composition musicale, entamée en 1833 et dédiée à Antoine Reicha, mais jamais achevée.
Documents et archives
Illustration de presse
Public du concert Musard
Illustration de presse
M. Musard recommençant son petit train-train
Illustration de presse
Au bal masqué : 1
Illustration de presse