Lucie PALICOT
1857 - 19..
Organiste, Pianiste
Née dans la commune des Batignolles, le 22 mai 1857, Lucie est la fille d’Anna Cabany et d’Édouard Schneckenburger, sculpteur d’origine alsacienne. Sa mère lui donne ses premières leçons de piano puis la confie au pianiste et compositeur Antoine de Kontski. La jeune apprentie bénéficie dans le même temps d’une formation en orgue auprès d’Adolphe Deslandres et d’Alexandre Guilmant. Son parcours se poursuit au Conservatoire de Paris en classe d’étude du clavier. Elle y obtient une deuxième médaille en 1874. Ses études désormais terminées, elle donne des concerts au piano, à l’harmonium ainsi qu’au grand orgue, et supplée Alexandre Guilmant à l’église de la Trinité entre les années 1870 et 1893. Mais, à partir de 1880, la jeune femme – devenue entre-temps Lucie Palicot – choisit d’investir tout son travail dans la maîtrise du piano-pédalier, un piano à queue doté d’un pédalier similaire à celui d’un orgue. Bien que l’instrument soit réputé difficile à maîtriser, elle se lance dans une série d’auditions en France et en Europe et acquiert avec lui une réelle notoriété. À la salle Pleyel-Wolff, la musicienne interprète en 1886 des œuvres de Bach et de Schumann. Convaincu par son habileté sur l’instrument, Charles Gounod compose pour elle plusieurs pièces qu’elle jouera également en concert, comme la Fantaisie concertante et la Fantaisie sur l’Hymne russe. Malgré la renommée qu’elle avait atteinte, la trace de Lucie Palicot se perd après 1895, date à laquelle Le Ménestrel signale qu’elle « reconvole en justes noces avec M. David Gilmon Henderson de New York ».
Permalien
date de publication : 22/05/24