Elias PARISH-ALVARS

Harpiste et compositeur anglais, Parish-Alvars étudie avec François Dizi, Théodore Labarre et Nicolas Charles Bochsa. À la fin des années 1820, il travaille pour les facteurs de harpe Schwieso & Grosjean, avant d’entreprendre une tournée de concerts qui le mène en Allemagne, dans les pays scandinaves, en Russie et même à Constantinople. S’il continue ensuite de voyager en Europe, il choisit Vienne comme port d’attache. Il y devient harpiste de l’Opéra de la cour (1836). Il envisage de s’installer à Londres en 1846, mais constate que son instrument n’attire pas suffisamment le public. Il décide alors de retourner dans la capitale autrichienne, où il meurt en 1849, peut-être d’une pneumonie. Adepte de la harpe à double mouvement inventée par Érard, il introduit des effets inédits : sons harmoniques, sons étouffés, glissandos d’accords, sons joués près de la table, etc. Les pédales lui permettent d’utiliser l’enharmonie et d’écrire des modulations impossibles auparavant. Ce virtuose hors du commun est célébré par Berlioz dans ses Mémoires : « C’est le Liszt de la harpe ! On ne se figure pas ce qu’il est parvenu à produire d’effets gracieux ou énergiques, de traits originaux, de sonorités inouïes. » Parish-Alvars a surtout composé pour son instrument : de nombreuses fantaisies sur des airs d’opéras, Voyage d’un harpiste en Orient, plusieurs concertos, des pièces au titre évocateur. Il est par ailleurs l’auteur d’une Symphonie en mi mineur, d’un Concerto pour piano et orchestre en sol mineur et de l’ouverture La Légende de Teignmouth, laquelle fait référence à sa ville natale.