Marie PRESTAT

Dès sa formation au Conservatoire de Paris, Marie Prestat dévoile de grandes capacités pour plusieurs disciplines musicales. Entre 1876 et 1890, elle obtient une première médaille en solfège puis une série de premiers prix en harmonie (1885, classe de Lenepveu), en accompagnement (1886, classe de Bazille) et en contrepoint et fugue (1889, classe de Guiraud), ainsi qu’un 1^er accessit en orgue. Qualifiée d’« élève parfaite » par son professeur César Franck dans les rapports semestriels, la lauréate poursuit dans le domaine de l’orgue et se produit notamment au sein de l’association des Concerts spirituels de la Sorbonne à partir de 1898. À la fin du XIX^e siècle, elle remplace également Alexandre Guilmant à l’église de la Trinité. L’enseignement occupe toutefois une large partie de sa carrière. Dans le cadre de cours privés, elle donne des leçons de piano, d’orgue, de chant et de violon dans le 10^e arrondissement parisien. Elle devient également professeure à la Schola Cantorum et y enseigne l’orgue en 1901 et 1902 ainsi que le piano entre 1901 et 1922. En 1895, elle obtient la distinction d’officier d’académie. Entre 1886 et 1917, Marie Prestat se consacre aussi à la composition et écrit des pièces pour piano seul, pour voix et piano, pour harmonium, pour quatuor à cordes, ainsi qu’une scène lyrique intitulée La Brise pour soli, chœur et orchestre. Parmi ses pièces vocales, certaines entretiennent un rapport étroit avec la Grande Guerre, comme en témoigne son chant patriotique titré La France est votre vrai pays (1917) ou encore Les Poilus (1915).