Des après-midis sous les arbres
1. Chanson de mer – 2. Petite marche – 3. Barcarolle – 4. Vol de libellules – 5. Provençale – 6. Danse lointaine – 7. Crépuscule – 8. Aubade – 9. Voix automnales – 10. Tendresse – 11. Petit canon – 12. Fuguette
Des après-midis sous les arbres perpétue la tradition de la pièce de salon destinée aux amateurs. Point n’est besoin d’être virtuose pour jouer ce recueil édité en 1921, dont La Tombelle associa chaque numéro à une femme différente. Il donne ainsi un aperçu de sa vie mondaine en Périgord : Petite marche est dédiée à l’épouse de Pierre de Brou de Laurière, passionné d’automobile (comme le compositeur). Louise de Saint-Aulaire (qui se voit offrir Voix automnales) et la comtesse de Maleville (épouse du peintre paysagiste Lucien de Maleville et dédicataire de Tendresse) évoluaient elles aussi dans ce milieu de l’aristocratie périgourdine. La Tombelle apposa pour Provençale le nom d’Alice de Maleville (sœur de Lucien) qui allait devenir sa bru en 1922. Cette partition pianistique n’ambitionne pas de franchir les frontières du salon, contrairement aux mélodies que La Tombelle dédia à des professionnels susceptibles de les chanter aussi dans la sphère publique du concert. Mais la modestie technique n’entraîne pas une simplification du langage, comme en témoignent les harmonies raffinées et les modulations dans des tons éloignés. En dépit de son titre, le recueil n’évoque pas seulement « des après-midi sous les arbres ». Les deux dernières pièces en particulier (Petit Canon et Fuguette) revendiquent une écriture « sérieuse », même si La Tombelle suggère habilement que le contrepoint n’est pas incompatible avec une dimension ludique. Suggestifs, les titres restent assez génériques pour laisser un large espace à l’imagination de l’interprète et de ses auditeurs.
Permalien
date de publication : 06/09/23
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