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Aube, sonate d’été

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Préambule. Allégresse – Fantasque – Introduction et Final

1926 : c’est pour le compositeur l’époque de la création fervente et acharnée dans la paix retrouvée. La sonate est un hommage poétique à Rimbaud et au piano ; le magnifique texte du poème éponyme, extrait des Illuminations, sert d’exergue, de fil conducteur et de support d’imagination à la sonate. Celle-ci, d’une redoutable difficulté, déroule en trois mouvements sa propre vision des fantasmes rimbaldiens et fouille, dans tous les registres du piano, à la recherche de sonorités inouïes, d’images sonores étonnantes, de lumières éclatantes. Les trois mouvements se veulent le programme musical des visions poétiques ; ils en représentent les trois temps et sont, comme eux, peuplés de surprises : émerveillement de l’aube, promenade dans la nature s’éveillant, éclatement de midi au soleil. Ils obéissent à une esthétique commune, issue d’une écriture pianistique assez atypique : lignes constamment brisées, vastes intervalles, traits rapides aux mains parallèles, écriture thématique émiettée ou cachée, thèmes et motifs obsessionnels, harmonies changeantes, surprenantes et instables. Autant de caractères qui construisent des atmosphères inouïes, des tableaux sonores tantôt mouvants tantôt statiques, une véritable peinture musicale. L’œuvre évoque une totale liberté de conception, sans rattachement possible à aucun modèle qu’il soit formel, stylistique ou instrumental. Le poème de Rimbaud semble avoir été le seul maître de l’imagination du compositeur.