Les Bavards
Opéra-bouffe créé à Bad Ems (version en un acte intitulée Bavard et Bavarde) et donné pour la première fois dans sa nouvelle forme en 2 actes et sous son titre définitif le 20 février 1863 aux Bouffes-Parisiens.
Composé sur un livret de Charles Nuitter tiré de Los habladores de Cervantes, Les Bavards met en scène les tribulations du jeune Roland, poète sans le sou qui s’efforce d’échapper à ses créanciers. Ayant trouvé refuge devant la maison de Sarmiento, homme fortuné et très préoccupé par son argent, Roland tombe sous le charme de sa nièce Inès. Commence alors une suite de péripéties amoureuses colorées de tournures à l’espagnole qui rappellent certaines pages des Brigands. Poursuivi par ses créanciers, Roland se cache et se travestit. Comme souvent dans les œuvres lyriques comiques, les péripéties de couple sont à double détente et se jouent à quatre. L’arrivée de Roland donne en effet à Sarmiento l’occasion de régler ses comptes avec sa femme Béatrice, personnage particulièrement bavard qu’il se réjouit de pouvoir réduire au silence avec la complicité de Roland. Tout finit dans le bonheur puisque Roland épouse Inès et que Sarmiento, forcé de payer les dettes de Roland, apprécie d’apprendre que sa femme ne lui a pas été infidèle comme il l’avait cru un moment. Derrière la légèreté d’une comédie de mœurs, Les Bavards révèle une veine volontiers irrévérencieuse à l’égard de l’Impératrice Eugénie, originaire d’Espagne. L’argument est toutefois surtout propice à la couleur locale, sur un plan musical aussi bien que dans les décors et les costumes, qui séduisent le public de la création par leur pittoresque. Qualifié par Camille Saint-Saëns de « vrai petit chef-d’œuvre », Les Bavards obtient un franc succès, mais ne reste à l’affiche des Bouffes-Parisiens que deux mois.
Documents et archives
Page de titre
Les Bavards, quadrille d’après Offenbach (Arban)
Illustration de presse
Mme Thérésa dans Les Bavards (Offenbach)
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date de publication : 25/09/23
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