Le Boeuf Apis
Opéra-bouffe en 2 actes créé aux Bouffes-Parisiens le 15 avril 1865.
Pharaon XCIX (99), roi d’Égypte, veut marier son fils Aménophis, amoureux de la belle esclave Fleur de Lotus, à la princesse de Nubie, qu’il n’a jamais vue, tandis que le Premier ministre Putiphar intrigue pour lui faire épouser sa fille Cléopâtre. Celle-ci, jalouse, dénonce les amours coupables de son fils au Pharaon et provoque le renvoi de Fleur de Lotus. Pour se défendre, Aménophis révèle alors, au cours du cortège qui défile au deuxième acte, que la voix du Bœuf Apis, animal sacré dont les oracles sont révérés, n’est autre que celle de Putiphar. La pièce finit par le double mariage d’Aménophis et Fleur de Lotus, qui ne fait qu’une avec la princesse de Nubie, et de Cléopâtre et Pharaon.Dans cette parodie de l’Antiquité, le comique, comme chez Offenbach ou Hervé, vient du décalage entre le langage familier et les préoccupations très contemporaines et terre à terre des personnages et le décorum antique. Le Bœuf Apis est la partition la plus importante que Delibes ait jamais écrite jusque-là : onze numéros de musique pour ses deux actes, sans compter une ouverture, un entracte et un air de danse pour Cléopâtre. Elle est servie par les mêmes vedettes des Bouffes-Parisiens que Le Serpent à plumes, Désiré et Léonce notamment, au talent comique éprouvé, et bénéficie en outre de la renommée du caricaturiste Bertall qui a dessiné les costumes. Si le succès est moins prononcé que celui du Serpent à plumes, il demeure honorable. La partition cependant n’est pas publiée, ce qui gênera la carrière de la pièce, jamais reprise et injustement oubliée.
Colloques et études
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date de publication : 06/09/23
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