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Les Chants de Nectaire

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
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Trois cycles de pièces pour flûte seule : La Révolte des anges, opus 198 ; Dans la forêt antique, op. 199 et Pières, cortèges et danses pour les dieux familiers, op. 200. 1944

En écrivant, d’avril à septembre 1944, les 96 pièces pour flûte seule qui composent les cycles des Chants de Nectaire, Charles Koechlin se tourne vers le passé. Un passé lointain, d’abord, puisque l’inspiration de la Grèce antique transparaît tout au long de ces pages : depuis les sous-titres choisis (Dans la forêt antique pour le 2e cycle, « Danse de nymphes, au soleil », « Jeux de Naïades », « Le Satyre », « Pour le cortège de Dionysos », etc.) jusqu’à l’usage d’une monodie libre, archaïsante, propre à la dernière manière du compositeur. Les Bucoliques de Virgile semblent avoir servi de fil directeur pour une partie des morceaux, renforçant ainsi le programme antique de l’ensemble. Cependant, au crépuscule de la Seconde Guerre mondiale, le regard de Charles Koechlin se porte également sur le début du XXe siècle, avant que les conflits ne déchirent le monde. D’une part, son langage musical et son instrumentarium s’inscrivent dans la continuité du Syrinx de Claude Debussy (1913). D’autre part, le programme du premier cycle s’inspire d’un roman d’Anatole France paru en 1914 : La Révolte des anges, qui donne son titre au premier cycle et narre la prise de pouvoir de créatures célestes dans le Paris de la Troisième République (Nectaire est l’un d’entre eux). Le dernier cycle donne une place importante à la lamentation (« Vaines querelles (“à quoi bon ?”) », « Pour les âmes souffrantes ») et aux prières (aux dieux protecteurs du foyer, aux sages de la forêt, de l’aïeul, de l’épouse dont le mari est parti à la guerre, des enfants, des orphelins, etc.).

Vidéos

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