Deux Vieilles Gardes
Opérette bouffe en un acte créée aux Bouffes-Parisiens le 8 août 1856.
Avec la création de Deux Vieilles Gardes aux Bouffes-Parisiens, le théâtre d’Offenbach, Delibes, qui s’était déjà fait remarquer quelques mois auparavant en donnant aux Folies-Nouvelles l’opérette Deux Sous de charbon, devient célèbre à vingt ans. Il collabore ici avec le compositeur Ferdinand Poise, dont le nom, caché au public, apparaît cependant sur les registres de droits d’auteur. Dans leur acte unique, les deux artistes mettent en scène trois personnages. Le jeune Fortuné Marcassin, clerc de notaire, se fait passer pour malade afin de regagner les bonnes grâces d’un oncle qui veut le déshériter. Pour parfaire le tableau, il engage une garde-malade, Mme Potichon, qui se heurte bientôt à une deuxième garde-malade, Mme Vertuchou, dépêchée par l’oncle en question. Les deux femmes se disputent, pillent à l’envi l’intérieur du jeune homme, qui, profitant d’un moment d’absence, leur rend la monnaie de leur pièce. Les deux garde-malades sont jouées par des hommes, dont un certain Léonce qui, récemment engagé par Offenbach, excelle dans l’incarnation de Mme Potichon. Des sept numéros de musique, c’est la polka chantée et dansée par les deux vieilles gardes au no 4, et reprise en guise de finale, qui obtient le plus de succès. Si le livret, truffé de calembours, ne gagne pas tous les suffrages, la musique est unanimement saluée et la polka devient un air populaire. Deux Vieilles Gardes est l’opérette de Delibes qui aura la plus belle carrière : elle reste au répertoire des théâtres parisiens, des théâtres de banlieue ou de province et des cafés concerts, jusqu’à la fin du XIXesiècle.
Documents et archives
Page de titre
Deux Vielles Gardes, quadrille d’après Delibes
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date de publication : 06/09/23
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