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Deuxième Symphonie en si bémol op. 57

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Formation musicale :

Composée en 1902-1903. Créée le 28 février 1904 aux Concerts Lamoureux sous la direction de Camille Chevillard.

Extrêmement lent. Très vif – Modérément lent – Modéré – Lent. Assez vif

La Deuxième Symphonie est, avec la Sonate en ut pour violon et piano op. 59 et la Sonate en mi pour piano op. 63, l’une des trois partitions de musique pure composées par d’Indy à l’orée du XXe siècle. Professeur de composition à la Schola Cantorum depuis 1897, le musicien s’attache alors à concevoir des œuvres « exemplaires », qui illustrent son enseignement et répondent à la désaffection des debussystes pour la « grande forme ». La symphonie est dédiée à Paul Dukas, dont il admire beaucoup la Symphonie en ut. De vastes proportions, ses quatre mouvements (forme sonate, grand lied en cinq sections, scherzo à deux trios, rondo-sonate) sont unis par une structure cyclique rigoureuse : deux thèmes antagonistes, exposés dès les premières mesures (l’un, sombre et inquiétant, en deux tierces ascendantes successives, l’autre, tendre et expressif, tout en intervalles disjoints), fournissent l’essentiel du matériau mélodique. Seul le troisième mouvement possède un thème original, d’allure populaire, proche de la Chanson des Filles d’Orlamonde de l’opéra Ariane et Barbe-bleue de Dukas. Le finale, précédé d’une introduction et d’une fugue, s’achève en apothéose par l’union triomphale des deux motifs liminaires. Considérée dès sa création comme une des œuvres les plus puissantes de son auteur, la symphonie a suscité maintes interrogations quant à sa dramaturgie sous-jacente. Selon les notes de cours d’Auguste Sérieyx, il s’agirait d’un conflit entre « désir de progrès » et « tradition » qui se conclurait par leur « alliance victorieuse », tandis que Jean de La Laurencie, gendre de d’Indy, y voit « le principe du Mal aux prises avec la force de la Tradition ».