Études artistiques op. 42
1. Le Cavalier fantastique ; 2. Près de la source ; 3. Inquiétude ; 4. Barcarolle ; 5. Les fuseaux ; 6. Hymne ; 7. Scherzo ; 8. Lied ; 9. Impromptu ; 10. Fantaisie ; 11. Romance ; 12. La chevaleresque
Publiées au milieu de l’année 1879 par le Ménestrel et annoncées à grand renfort de publicité par ce même journal, les Études artistiques de Benjamin Godard se répandent très rapidement dans les concerts parisiens grâce au soin pris par leur compositeur de dédier chacune d’entre elles à des pianistes en vogue. Le Cavalier fantastique – relecture du Roi des aulnes – est ainsi défendu par Caroline Montigny-Rémaury dès le printemps 1879, à la même période où Wilhelmine Szarvady intègre Inquiétude à son répertoire. Antoine-François Marmontel, Mme Jacquard, Louis Diémer, Francis Planté, Georges Mathias, Joséphine Martin, Louise-Aglaé Massart, Aimée-Marie Miclos, Félix Le Couppey et Élie Miriam Delaborde complètent une liste de dédicataire qui ressemble à un portrait de famille des pianistes parisiens du début de la Troisième République, toutes générations confondues. Benjamin Godard a-t-il écrit chacune de ses études sur mesure pour leur pianiste dédicataire ? Le manque de connaissance que nous possédons sur un certain nombre d’entre eux ne permet que de le supposer. Les douze études – souvent exigeantes sur le plan technique – lui permettent toutefois d’explorer les capacités pianistiques de son temps tout en donnant à ces exercices un intérêt musical certain, notamment par le biais d’un programme musical suggéré par des titres évocateurs d’ambiances ou de narrations. Le fait que Godard propose de nouveau, dix ans plus tard, une seconde série de douze Études artistiques (op. 107, 1888) semble par ailleurs prouver le succès public de cette première publication.
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date de publication : 06/09/23
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