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Fantaisie-Ballet

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La Fantaisie-Ballet pour violon et orchestre de Lalo résulte de l’arrangement de quelques pages de sa Namouna. Ce ballet-pantomine, donné 1882 à l’Opéra, avait suscité des réactions contrastées. Sa partition gagna pourtant l’admiration de certains critiques, ainsi que celle du jeune Debussy, qui y voyait un chef-d’œuvre – opinion communément admise aujourd’hui. Lalo en tira différents arrangements, dont deux suites d’orchestre, et cette Fantaisie-Ballet, mise au point en avril 1885 pour le virtuose Pablo de Sarasate, son dédicataire. Si la partie de violon de cette pièce est évidemment virtuose, elle vise cependant la couleur et le sentiment avant tout. Les arpèges qui ouvrent la Fantaisie-Ballet, à l’orchestre puis au violon solo, sur des harmonies mouvantes, peuvent évoquer certaines pages de Wagner (on se rappelle que la partition de Namouna avait été taxée de « wagnérisme » à sa création, accusation alors fréquente dès lors qu’une œuvre symphonique était richement écrite). Après cette introduction, le violon se fait lyrique, puis dansant et tendre, refermant ces premiers épisodes par de longs trilles dans l’aigu. Un court tutti orchestral introduit une sorte de rêverie du soliste, soutenue par de subtiles tenues harmoniques. C’est alors un « Mouvement de valse lente », paradoxalement le passage le plus démonstratif pour le violon solo, qui fait usage de modes de jeu variés et de figurations rapides. Suit un épisode charmeur, réclamé « Un peu plus lent » par Lalo, puis la valse lente resurgit, donnant l’occasion au soliste d’une longue et virtuose guirlande de notes en guise de conclusion.