Fantasietta
Allegro moderato – Berceuse – Allegro scherzando – Allegro
« Je commence à m’occuper d’une nouvelle composition pour une combinaison instrumentale que je crois assez piquante. Ce serait une Fantasietta pour flûte, violon, trompette, cor, violoncelle, harpe, timbales et orchestre à cordes. J’ai l’intention de la faire courte. Une vingtaine de minutes ! Je cherche mes thèmes !... Grave affaire !... » Le journal de Théodore Dubois témoigne, en juin 1913, de la mise en route de cette œuvre instrumentale qu’il annonce terminée un mois plus tard. Écrite à la manière d’un concerto grosso baroque, elle mobilise un ensemble de solistes dialoguant isolément ou en groupe avec un orchestre à cordes. Bien que sa partition soit éditée dès 1914 chez Heugel, la Fantasietta patiente durant les premières années de la Grande Guerre avant d’être créée, le 2 décembre 1917, par la réunion des concerts Colonne et Lamoureux sous la direction de Camille Chevillard. Sa réception y est plutôt positive, Louis Schneider dans Le Gaulois signalant, par exemple, une « œuvre charmante, finement orchestrée ; ce sont quatre aquarelles de touche légère et de couleur chatoyante » (4 décembre 1917). La reprise, en février 1919, toujours sous la direction de Chevillard, semble en revanche avoir été chahutée : « Une fois de plus le public a jugé, non d’après l’œuvre, mais d’après le nom », se désole alors Florent Schmitt dans Le Courrier musical. Dubois est devenu un symbole de l’académisme à abattre. Cette déconvenue n’empêche cependant pas la pièce d’intégrer le répertoire de la Société des concerts du Conservatoire le 29 février 1920, sous la direction de Philippe Gaubert.
Permalien
date de publication : 07/05/24
Accéder à la recherche