Aller au contenu principal

Fernand Cortez ou La Conquête du Mexique

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :
Scène de Fernand Cortez (gravure pour la 1re édition)

Opéra en 3 actes créé à l'Académie impériale de musique (salle Montansier) le 28 novembre 1809. 

Après le succès de La Vestale, Spontini met en musique cette fresque héroïque inspirée de l’histoire de la conquête du Mexique par l’Espagne au XVIe siècle. Napoléon, conscient du potentiel des arts comme vecteur de propagande, en suggère le sujet au compositeur, espérant ainsi favoriser l’adhésion à sa campagne militaire ibérique. Sur une trame historique, l’œuvre s’articule autour d’une intrigue amoureuse entre la princesse aztèque Amazily et Cortez : le capitaine espagnol convainc ses troupes de l’aider à libérer son frère Alvar, fait prisonnier, et à enlever Amazily. L’oracle aztèque réclame un sacrifice pour éloigner l’ennemi. Amazily, prise de remords, s’offre, mais elle sera sauvée in extremis par les troupes de Cortez. Le protagoniste se pose en héros salvateur venu soustraire les populations autochtones à l’esclavagisme imposé par la religion indigène. Il incarne, autrement dit, parfaitement la figure de l’Empereur, désireux de s’imposer à l’Europe en hérault des libertés civiques individuelles. La création de l’œuvre fait grand bruit et la presse se montre divisée malgré le succès rencontré. Outre la musique et la brillante interprétation du rôle d’Amazily par Caroline Branchu, certains éléments spectaculaires séduisent le public, notamment la présence sur scène de 17 chevaux. En revanche certains critiques reprochent à l’œuvre son audace harmonique et un niveau sonore trop élevé. Par l’utilisation de grands moyens scéniques, la présence importante de ballets, le puissant déploiement de l’orchestre ainsi que le traitement d’un sujet historique, l’œuvre s’inscrit au nombre des précurseurs du grand opéra. Spontini a substantiellement remanié sa partition pour les reprises à Paris (1817), puis à Berlin (1824 et 1832), et ce jusqu’à sa dernière reprise de son vivant, en 1838 (à Paris). 

Colloques et études

Publications

Gaspare Spontini

Voir le document répertorié