Galathée
Opéra-comique en 2 actes créé à l’Opéra-Comique (2e salle Favart) le 14 avril 1852.
Galathée est le troisième ouvrage lyrique du jeune Victor Massé, dont la renommée au théâtre sera assurée par Les Noces de Jeannette (1853) et Paul et Virginie (1876). Cette première collaboration avec Jules Barbier et Michel Carré s’empare du mythe de Pygmalion, déjà sujet, un siècle plus tôt, d’une scène lyrique de Rousseau. Dans son atelier, le célèbre sculpteur Pygmalion charge Ganymède, son apprenti, de surveiller son dernier ouvrage. Mais la statue de Galathée attire la convoitise de Midas qui, contre quelques écus, parvient à corrompre Ganymède qui dévoile le chef-d’œuvre. Furieux, Pygmalion chasse l’un et l’autre et s’exalte devant son ouvrage. Si la statue ne s’anime pas, il la détruira de ses mains. Pourtant, lorsqu’elle prend vie, Galathée, cédant aux attraits de Ganymède et aux présents de Midas, déçoit son auteur. Guéri de sa passion, Pygmalion redonne à Galathée son état original et vend la statue à Midas. Si la qualité des dialogues ne sert pas toujours le sujet éminemment poétique, l’écriture musicale réhabilite le lyrisme et la noblesse du mythe. Dans une forme traditionnelle faisant se succéder, airs, duos, trios et quatuor, la partition compte parmi ses pages les plus inspirées l’air tourmenté de Pygmalion, « Tristes amours » (Ier acte), la mélodie pleine d’esprit des couplets de la paresse (IIe acte) ou encore l’envoûtant air de la lyre (Ier acte). Créé le 14 avril 1852 à l’Opéra-Comique par la contralto Palmyre Wertheimber, le rôle de Pygmalion est parfois confié à des barytons, ce qui fut le cas avec Jean-Baptiste Faure dès l’année de la création.
Documents et archives
Illustration de presse
Airs connus (E. Bayard)
Page de titre
Galathée, quadrille d’après Massé (Musard)
Page de titre
Galathée, quadrille d’après Massé (Schubert)
Page de titre
Galathée d’après Massé (Ettling)
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date de publication : 06/09/23
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