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Hélène

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
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Formation musicale :
Hélène et Pâris naviguent vers Troie  (Hélène de Saint-Saëns : scène finale par René Lelong)

Poème lyrique en un acte. Créé le 18 février 1904 au théâtre de Monte-Carlo. Dédié au Prince Albert Ierde Monaco.

« Je commence à croire qu’Hélène est ce que j’ai fait de mieux au théâtre » écrivait Saint-Saëns à propos de ce poème lyrique dont il signait à la fois la partition et le livret, honorant ainsi la commande passée par le Prince Albert Ierde Monaco, le dédicataire, et Raoul Gunsbourg, le directeur du théâtre de Monte-Carlo. L’œuvre est construite en sept scènes et conte les profonds tourments d’Hélène, déchirée entre son amour pour Pâris et sa loyauté envers son époux, Ménélas. Repoussant tout d’abord les déclarations passionnées de Pâris (ténor), Hélène (soprano), encouragée par la déesse Vénus (soprano), consent finalement à cet amour. Les deux amants marchent vers leur destin, choisissant d’ignorer les mises en garde de la déesse Pallas (contralto). La narration est servie par une orchestration inventive qui tient notamment aux ressources dont dispose Saint-Saëns au théâtre – « Une clarinette contrebasse, mon rêve ! Je m’en servirai dans cette sinistre scène de Pallas ». Il tire le meilleur profit dramatique d’un orchestre et d’un chœur en coulisse – le chœur intervient aux scènes 1 et 5 et figure les nymphes dans la scène 3 – et exploite le savoir-faire technique de l’équipe du lieu de création en réservant une attention singulière aux effets de lumière. Le succès remporté par Hélène lors de la création à Monte-Carlo le 18 février 1904 a favorisé sa diffusion tout d’abord au Covent Garden de Londres dans une traduction anglaise (20 juin 1904), puis à Milan (26 novembre 1904), à Francfort (14 janvier 1905) ou encore à l’Opéra-Comique de Paris (18 janvier 1905).