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Hylas

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
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Formation musicale :

Scène lyrique pour baryton, soprano et chœur. 

Publiée en 1890 chez Heugel, la scène lyrique Hylas a été composée quelques années auparavant. Elle est annoncée dans le cadre d’un concert de l’Union internationale des compositeurs au Palais du Trocadéro en avril 1884, mais sa date de création reste un mystère : Théodore Dubois semble avoir lui-même oublié cette œuvre quand il rédige les Souvenirs de ma vie. Sur un poème d’Édouard Guinand – auteur régulier des cantates pour le prix de Rome de composition musicale –, le compositeur se penche sur un épisode mythologique : le destin funeste du jeune Hylas. Cet Argonaute, attiré par les nymphes de Bithynie, trouve la mort en souhaitant suivre l’objet de son désir au fond de l’eau. Cette opposition entre masculin et féminin donne lieu à une écriture pour deux chœurs distincts – celui des Argonautes et des Nymphes – et deux solistes (Hylas, baryton ; Une Nymphe, soprano). La partition se voit par ailleurs ponctuée par un passage instrumental central figurant une « Danse des Nymphes ». Probablement construite sur le modèle de La Mort d’Orphée de Léo Delibes, Hylas connaît un certain succès dans les sociétés chorales amateurs des années 1890, en particulier celle de Guillot de Sainbris qui en donne des auditions en mars 1891 et février 1897. L’activité d’inspecteur des conservatoires français que Théodore Dubois exerce alors a également favorisé sa diffusion nationale : au conservatoire de Lille (juin 1893), à la société philharmonique de Reims (janvier 1894), au conservatoire de Nantes (printemps 1895) ou encore à la société philharmonique de Lyon (avril 1898).

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