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Les Israélites sur la montagne d’Oreb

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Oratorio inachevé pour deux solistes, chœur et orchestre, composé en 1848 sur un texte de Claude-Henri de Fusée de Voisenon (1708-1775).

Saint-Saëns est âgé de treize ans seulement lorsqu’il compose Les Israélites sur la montagne d’Oreb, la première de ses contributions au genre de l’oratorio, genre qu’il abordera encore à trois reprises au cours de sa carrière avec l’Oratorio de Noël (1858-1863), Le Déluge (1878) et The Promised Island (1913). Conservé à l’état de manuscrit, ce premier oratorio, basé sur un texte du romancier et auteur dramatique français Claude-Henri de Fusée de Voisenon (1708-1775), dit « l’abbé de Voisenon » – ce texte avait déjà été mis en musique par Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville en 1758 pour le Concert spirituel –, est resté inachevé. Saint-Saëns n’en laisse en effet que trois sections qui couvrent approximativement le premier quart du texte original. La première section intitulée « Introduction et Chœur » fait se succéder une ouverture instrumentale et la complainte du chœur à trois voix (soprano, ténor, basse) des Israélites « Hélas ! Dieu nous conduit dans ce séjour d’alarmes ». La deuxième section, « Récitatif et Chœur », contient, outre une nouvelle lamentation des Israélites (« Pourquoi détruit-il son ouvrage »), deux interventions solistes d’Aaron (baryton) qui enjoint son peuple à respecter « du Seigneur la volonté suprême ». La troisième et dernière partie composée par Saint-Saëns met en œuvre l’« Entrée de Moïse ». Une « Marche » d’ouverture (Allegro alla Marcia Moderato) pour cuivres et timbales progressivement rejoints par tout l’orchestre précède l’entrée de Moïse (ténor) : « Quelles clameurs ont frappé mon oreille » entonne-t-il a cappella. Il engage ensuite une lutte oratoire avec les Israélites qui accablent et accusent Moïse de leurs maux. Le manuscrit s’interrompt alors brusquement laissant inachevée l’une des tirades du chœur et avec elle, une œuvre au potentiel certain.