À ma mère pour chant et piano
Le choix du célèbre sonnet de Théodore de Banville confirme le goût de Durosoir pour la poésie des Parnassiens – dont ce poète fut l’un des tout premiers –, en même temps qu’il est sans doute un hommage à ses propres enfants Luc et Solange, alors âgés de 14 et 13 ans. « Lorsque ma sœur et moi, dans les forêts profondes, / Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux… » La partie vocale, écrite pour mezzo-soprano, est seule terminée. La partie de piano n’est suggérée que par quelques mesures initiales de la main gauche. Inscrite dans un ambitus de dixième, la mélodie affecte la retenue et la discrétion vocale propres à la tradition française et ne requiert aucune virtuosité. Le tempo, très mouvant, met en relief le balancement entre des séquences mélodiques assez emphatiques et d’autres de pure déclamation musicale. Commencée alors que le compositeur est très malade, l’œuvre est restée inachevée.
Permalien
date de publication : 15/09/23
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