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Nonette no 2 en ut mineur pour cuivres

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Si l’on se réfère à François-Joseph Fétis, les deux nonettes pour cuivres de Félicien David semblent avoir été composés entre 1835 et 1838. L’exécution du premier a eu lieu à Paris le mercredi 18 mars 1840 au concert Valentino, salle Saint-Honoré, ainsi que le mentionnent deux articles publiés dans la Revue et Gazette musicale de Paris. Le deuxième article précise l’instrumentation de la pièce – aujourd’hui non localisée –, écrite comme le second nonette « pour deux cornets à pistons, quatre cors, deux trombones et un ophicléide ». Les cornets – invention très récente à l’époque – sont probablement de système Stoëzel à trois pistons, car les instruments à deux pistons ne permettent pas alors de jouer toutes les notes du second nonette, et le système Périnet en est encore à ses balbutiements. Les cors en fa à deux ou trois pistons sont probablement aussi de système Stoëlzel. Par ailleurs, cette pièce est peut-être la première pièce en France à utiliser un pupitre complet d’instruments chromatiques : les quelques tentatives précédentes ne comprenaient pas autant d’instruments : trois cors chromatiques dans les quintettes de Strunz en 1833, et deux cors chromatiques dans un ballet d’Adam en 1836. Précisons enfin que les deux trombones utilisés par David sont des instruments ténors à coulisse. Le Nonette no2 a été donné partiellement sous la direction d’Hector Berlioz pour son quatrième concert au Cirque olympique, le 6 avril 1845. Le programme annonce la «  création du premier et dernier mouvement du Nonetto de Félicien David », laissant supposer que l’œuvre est différente de celle donnée en 1840. C’est le corniste Urbin, déjà créateur du Nonette no 1, qui a assuré le travail de copie des parties d’après un conducteur en possession de Jourdan, ainsi que l’explique Berlioz dans sa correspondance. Berlioz a cependant eu besoin de « faire transposer un ophicléide [en si bémol ?] et un cor [en mi bémol ?] » (Lettre du 21 avril 1845 à monsieur Jourdan). L’Allegro agitato qui ouvre le Nonette no2 exploite remarquablement un thème héroïque de construction binaire ; la coda transformera son caractère par un Andantino aux rythmes ternaires et dans le ton d’ut majeur. Le deuxième mouvement, Allegretto moderato, dans le ton principal de la bémol majeur, use de la séduction d’une valse lente pour présenter différents solos. Après un Scherzo dont il faut signaler l’introduction en accords tenus et le thème principal aux élans incisifs, le Final exploite un rythme de galop caractéristique de l’époque, et opte pour la luminosité du ton d’ut majeur.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/6076

date de publication : 25/09/23



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