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Ouverture du Vaisseau fantôme, transcription pour deux pianos

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Wagner fut indéniablement le compositeur qui marqua le plus profondément Debussy. À l’âge de quatorze ans, le futur auteur de Pelléas et Mélisande découvrit la partition de Tannhäuser grâce à Albert Lavignac, son professeur de solfège. Pendant l’été 1879, il fut engagé par Marguerite Wilson-Pelouze, propriétaire du château de Chenonceau et passionnée par la musique de Wagner. Lors de son séjour à la Villa Médicis, il joua l’ouverture des Maîtres chanteurs à quatre mains et des extraits de Parsifal à deux pianos. La dévotion de celui qui se disait « wagnérien jusqu’à l’oubli des principes les plus simples de la civilité » s’intensifia encore avec l’audition du premier acte de Tristan und Isolde à Paris, en 1887, puis lors de son « pèlerinage » à Bayreuth en 1888. Après avoir vu Tristan et la Tétralogie lors de son second séjour allemand, en 1889, il écrivit toutefois à Ernest Guiraud : « Les Nibelungen, où il y a des pages qui me renversent, sont une machine à trucs. Même s’ils déteignent sur mon cher Tristan, c’est un chagrin pour moi de sentir que je m’en détache. » Par la suite, il critiqua parfois Wagner avec violence, mais ne renia jamais son admiration pour Tristan et Parsifal. L’année du deuxième voyage à Bayreuth, il transcrivit l’ouverture du Vaisseau fantôme (créé en 1843), qu’il avait pu entendre au concert dès mars 1879. Si les adaptations au piano à quatre mains permettaient d’introduire le répertoire symphonique dans un cadre domestique, Debussy choisit en revanche un effectif à deux pianos, afin de conserver la totalité de la substance orchestrale.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/1096

date de publication : 06/09/23



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