Aller au contenu principal

Péchés de vieillesse

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :

Ce titre désigne quatorze volumes de pièces composées entre 1857 et 1868. Certaines sont instrumentales, souvent destinées au piano, mais aussi à des effectifs de musique de chambre (« Une larme » pour violoncelle et piano, vol. 9). D’autres sont vocales (de une à huit voix), en italien ou en français. Rossini ayant refusé de les éditer, quelques-unes parurent à titre posthume au XIXe siècle. Mais l’ampleur de l’entreprise fut révélée dans les années 1950 seulement, quand la Fondation Rossini en lança la publication. Le compositeur avait commencé les Péchés à son retour en France, après plusieurs années passées à Bologne. Dans sa maison de Passy, il partageait avec ses amis ces pièces parodiques et humoristiques (dimension qu’on ne perçoit cependant qu’en connaissant les œuvres moquées et les codes musicaux en vigueur), pas toujours aisées d’exécution en dépit d’intitulés qui semblent sortir de la plume de quelque potache. Il arriva que Rossini compose un morceau pour une circonstance officielle, comme le « Chœur de chasseurs démocrates » pour voix d’hommes, tam-tam et deux tambours (vol. 2), demandé par la baronne de Rothschild lors de la visite de Napoléon III au château de Ferrières en décembre 1862. De nombreux titres témoignent de son esprit farceur, bien que la musique soit parfois fort sérieuse : Album pour les enfants adolescents (vol. 5) qui contient entre autres « Valse lugubre », « Ouf ! les petits pois », « Hachis romantique » ; Album pour les enfants dégourdis (vol. 6) qui s’ouvre sur « Mon prélude hygiénique ». Et si Rossini était l’ancêtre de Satie ? 

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/3352

date de publication : 06/09/23



Accéder à la recherche