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Quelques Danses

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
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Formation musicale :
Instrument(s) :

Dédicace – Sarabande – Pavane – Forlane

Après la finalisation de son Concert pour piano, violon et quatuor à cordes (1890), Ernest Chausson entre dans une période créative dont l’intérêt fait amèrement regretter son interruption brutale par la mort accidentelle du compositeur en 1899. Indubitablement marqué par les premières œuvres de Claude Debussy, Chausson se détache de l’influence de son maître César Franck qui avait jusqu’alors guidé ses pas. Un discours musical plus épuré distingue ainsi les Serres chaudes, le Poème et les Quelques Danses opus 26 (1896). Ces dernières seront d’ailleurs saluées par Debussy, lors d’une critique de concert : « On doit les aimer toutes, ces danses ; pourtant, je dirais ma particulière dévotion pour la Sarabande. Pourquoi faut-il que l’émotion qu’elle me donne s’augmente douloureusement du sentiment qu’il n’est plus parmi nous, qu’on ne reverra non plus la bonté accueillante et sûre de son sourire. » (Gil Blas, 23 février 1903.) On aurait cependant tort de réduire cette œuvre au trait d’union qu’elle offre entre la Suite bergamasque et Le Tombeau de Couperin de Ravel. La référence à la suite baroque – sensible dans le choix des trois dernières danses – trahit en effet une tendance néoclassique largement partagée par les franckistes et qui s’exprime notamment dans les suites pour piano d’Alexis de Castillon (1867-1873) et la Suite dans le style ancien de Vincent d’Indy (1886). Si la création de l’opus 26 passe relativement inaperçue le 3 avril 1897, sous les doigts d’Édouard Risler à la Société nationale de musique, sa renommée ira croissante au cours du XXe siècle.