Quintette en mi bémol majeur n^o 1 op. 34

La publication du 1^er Quintette concertant pour deux violons, alto et deux violoncelles de Charles-Nicolas Baudiot est annoncée chez Espinasse et C^ie (à Paris) dès 1837, au moment où l’auteur prend sa retraite au Conservatoire de Paris. Ce premier tirage semble avoir disparu. On conserve cependant une seconde édition, chez Prilipp, qui date de 1840, année au cours de laquelle l’opus 34 est complété par deux autres quintettes (n^o 2 en ré majeur et n^o 3 en sol mineur). Bien qu’il s’agisse des premières publications du violoncelliste pour cette formation, on garde cependant la trace d’une production plus ancienne : le 13 mai 1816, le contrebassiste Domenico Dragonetti a interprété à Londres un quintette de Baudiot pour deux violons, alto, violoncelle et contrebasse. Le premier numéro de l’opus 34 reprend-il cet ouvrage resté inédit ? Quelques passages de la partie de 2^e violoncelle permettent de l’imaginer (notamment une partie alternative marquant simplement les temps dans l’Allegro), cependant la vivacité exigée de lui dans l’Introduction semble exclure une écriture pour contrebasse. Le quintette se développe sur six mouvements, pour lesquels Baudiot donne des indications métronomiques précises (sauf pour le Trio). La partie de premier violon y tient généralement un rôle de soliste, mais Baudiot ménage néanmoins des passages virtuoses à tous les pupitres et s’ingénie à établir des discussions entre les parties. Au terme d’une longue carrière, il livre une œuvre respectant le répertoire classique qu’il a toujours défendu tout en s’ouvrant à la modernité romantique.