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Le Ruban dénoué

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Décrets indolents du hasard – Les Soirs d’Albi – Souvenir… Avenir… – Danse de l’amour et du chagrin – Le Demi-sommeil embaumé – L’Anneau perdu – Danse du doute et de l’espérance – La Cage ouverte – Soir d’orage – Les Baisers – Il Sorriso – Le Seul Amour

Publié chez Heugel en 1917, Le Ruban dénoué est une suite de douze valses. Dans la préface du recueil, Hahn présente la composition de cet album comme un délassement destiné à tromper l’ennui : « Cette série de valses a occupé quelques-uns de mes mornes loisirs en ces derniers mois, écrit-il. Je ne m’en exagère pas la valeur musicale. Mais j’ai tenté d’y fixer des instants qui auront compté dans ma vie. » Dans la veine de ces propos, et conformément à son titre, le premier morceau est caractérisé par une forme d’indolence qui résulte notamment de la superposition de mètres binaire et ternaire. Après les refrains enjoués des « Soirs d’Albi », composés dans un rythme rapide et marqué, et relevés de brusques modulations, la troisième pièce renoue avec la langueur de la première valse, qui se transforme en noirceur lancinante dans la « Danse de l’amour et du chagrin ». Le cinquième morceau du recueil est le plus développé. D’un caractère improvisé, il fait entendre des harmonies constamment recherchées qui rompent avec la simplicité des morceaux précédents. Véritable kaléidoscope musical, cette valse semble contenir tous les sentiments exprimés par Hahn dans ce volume aux inflexions autobiographiques : torpeur, douleur, sérénité, joie. Après les couleurs fauréennes de « L’Anneau perdu » et les rythmes animés de « La Cage ouverte », la neuvième pièce du recueil représente les tourments de l’auteur qui note dans la préface qu’entre « les no 8 et 9 s’est écoulée une période douloureuse ». Le recueil s’achève sur une trilogie amoureuse : la passion des « Baisers » résonne encore dans le premier thème d’« Il Sorriso » qui servira d’accompagnement au duo des amants Lorenzo et Jessica au premier acte du Marchand de Venise. Le compositeur considérait la dernière valse comme la plus « sincère » de cette suite aux accents très personnels : « ce motif a surgi en moi et m’a pour ainsi dire envahi », explique-t-il dans la préface.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/6110

date de publication : 25/09/23



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