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Sauvons la caisse

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Opérette en un acte créée le 22 décembre 1871 à la Tertulia-Parisienne.

Sauvons la caisse est la dernière production parisienne de Charles Lecocq avant son départ pour Bruxelles et le succès des Cent Vierges puis de La Fille de Madame Angot. Sa création a lieu lors de l’inauguration d’une salle de spectacle modeste – la Tertulia-Parisienne, café-concert situé rue de Rochechouart –, où elle côtoie les prouesses pantomimes de Paul Legrand. Écrite par Jules de La Guette, collaborateur ponctuel de Lecocq et habitué du boulevard du crime, l’histoire débute tambour battant. Amoureux en secret de Fille de l’air (écuyère dans un cirque forain), Cruchinet (jeune domestique) a subtilisé à celle-ci la grosse caisse qu’elle utilise au cours de son numéro de voltige. La jeune femme vient justement à lui et demande à voir son maître, l’aristocrate hongrois Tropouridchick. Ce dernier est absent, mais le domestique pense trouver là l’occasion de séduire l’écuyère en revêtant le costume du Hongrois. Quelques coups de cravache plus tard, il se rend cependant compte que la raison de la visite de Fille de l’air était la vengeance. Composée d’une ouverture et de six numéros, la musique de l’opérette de Lecocq est très peu commentée par la presse de l’époque : « joyeuse », « réussie » ou « sautillante » sont les rares adjectifs que l’on peut y glaner, preuve – certes – d’une bonne réception, mais aussi du peu de cas que l’on fait alors du futur roi du théâtre léger. L’art du compositeur apparaît néanmoins déjà, mis au service de la panoplie comique typique du Second Empire : jeux de mots, accents étrangers, quiproquo, naïveté et onomatopées.