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Sicilienne et Burlesque

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Pièce pour flûte et piano datée du 4 mai 1914, jouée au concours de flûte du Conservatoire de Paris le 26 juin 1914 et publiée chez Evette & Schaeffer en 1919.

Sicilienne et Burlesque est une commande passée à Alfredo Casella en 1914 pour le concours de la classe de flûte du Conservatoire, dirigée par Adolphe Hennebains. Depuis son prédécesseur (Paul Taffanel), les pièces destinées à valider la fin des études se détournent de la virtuosité romantique pour chercher des sonorités plus modernes. La pièce de 1914 ne fait pas exception. Dès ses premières mesures, elle nous plonge dans un univers sonore que Debussy, Stravinsky ou Ravel ne renieraient pas. Ses deux mouvements s’enchaînent sans pause : une Sicilienne (Andantino languido e dolce) et un virevoltant Burlesque (Presto vivace). L’exercice exige que les pièces confrontent les élèves à des difficultés diverses : Casella emmène ainsi ses interprètes dans les registres extrêmes de l’instrument (du grave au suraigu) et leur impose, tout au long de l’œuvre, des traits redoutables devant être joués à grande vitesse. Mais plus exigeante encore est sans doute la mise en place rythmique : dialoguant avec un piano virtuose, le soliste doit régulièrement changer de métrique tout en respectant la fluidité du discours. L’ouvrage est plutôt bien accueilli par la presse, à l’image de cet extrait de Louis Schneider dans Le Gaulois : « Les onze élèves avaient à exécuter un morceau d’une difficulté inouïe, Sicilienne et Burlesque, de M. Alfred Casella, que l’auteur lui-même accompagna délicieusement ; tous ou presque tous ont joué facilement cette pièce d’atmosphère archaïque, semée de traits, de bizarreries tonales, mais tout à fait charmante en son originalité » (Le Gaulois, 27 juin 1914).