Six Motets
Angelis suis – Sub tuum – O Salutaris – Pie Jesu – Omnes gentes – Coeli enarrant
Hormis les oratorios L’Eden et Moïse au Sinaï, David ne s’est guère mesuré au répertoire religieux par manque de conviction peut-être, ou plus certainement car les débouchés économiques n’étaient pas les plus avantageux. On ne sait pas grand-chose des six motets avec orgue (ou a capella pour l’un d’entre eux) publiés à Paris, chez Sylvain Saint-Étienne, sous le titre Six Motets religieux à plusieurs voix avec accompagnement d’orgue ou harmonium. Un tampon du dépôt légal signale l’année 1853, mais il n’est pas impossible que ces pièces aient été composées bien plus tôt et publiées seulement après les succès répétés de David qui suivirent la création du Désert. Les six motets sont, successivement : Angelis suis (chœur mixte), Sub tuum (chœur mixte à trois voix, les femmes à l’unisson), O Salutaris (chœur d’hommes à trois parties a capella), Pie Jesu (chœur mixte), Omnes gentes (chœur d’hommes à quatre parties), Coeli enarrant (chœur d’hommes à quatre parties). Ils n’étaient pas prévus pour être chantés d’un bloc et les maîtres de chapelle devaient puiser dans la série selon leurs besoins. L’écriture chorale use principalement d’un style homorythmique ou d’un contrepoint réduit à de brèves imitations afin de rendre ces pièces abordables par les sociétés chorales même peu aguerries. Le talent de David parvient néanmoins à varier les couleurs et les textures. Ces œuvres offrent un visage inattendu du compositeur et rappellent qu’il œuvra beaucoup dans le domaine de la musique chorale, la plupart du temps au sein de sa confrérie saint-simonienne de Ménilmontant.
Permalien
date de publication : 06/09/23
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