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Six Romances sans paroles op. 76

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I. Souvenance – II. Élévation – III. Idylle – IV. Églogue – V. Chanson bretonne – VI. Méditation

Publiées en 1893, les six Romances sans paroles opus 76 de Cécile Chaminade s’inscrivent dans l’héritage des huit recueils de Félix Mendelssohn (1809-1847) portant ce titre, publiés à partir de 1830. D’une grande intensité expressive, générée en particulier par les rapides changements de registres et une écriture rythmique très animée, « Souvenance » est dédiée au compositeur et pédagogue du piano J.-A. Wiernsberger. Après des élans passionnés, cette première pièce du recueil se clôt sur une note apaisée et suspensive. Dans « Églogue » (qui porte une dédicace au pianiste, compositeur et pédagogue George Falkenberg), l’écriture sur pédales, l’accompagnement régulier et ininterrompu de croches, les syncopes initiales, ainsi que la simplicité des lignes mélodiques et leurs nombreuses répétitions évoquent le genre de la berceuse. Quasi-déclamative, la partie centrale offre une nouvelle texture pianistique et quelques surprises harmoniques. Dans la cinquième « romance sans parole », dédiée à Adolphe Wouters – professeur de piano au Conservatoire royal de musique de Bruxelles –, la référence au folklore breton oscille entre expression décidée – motifs ascendants, sur pédales, portant l’indication de jeu marcatissimo –, et textures éthérées – staccato, pianissimo et leggiero – qui créent des contrastes saisissants. La dernière pièce du recueil, « Méditation », porte elle aussi une dédicace à un pianiste, compositeur et pédagogue, Charles René. D’une expression ample, elle délaisse l’énergie rythmique au profit d’une écriture pianistique de la résonnance propice à la contemplation.