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Sonate op. 5 no 2 en ré majeur

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Formation musicale :
Instrument(s) :

Allegro – Andante – Finale : Presto

Jadin publia ses trois Sonates op. 5 en 1795, l’année de la création du Conservatoire de Paris où il fut immédiatement nommé professeur de piano. La deuxième, en majeur, est entourée de deux sonates en mineur (faet ut mineur). Elle accorde une place significative à la forme sonate (Allegro initial et Finale), dont le traitement s’écarte cependant de celui en vigueur chez Haydn, Mozart ou le jeune Beethoven. Ainsi, les deux zones tonales de l’exposition contiennent des éléments qui ne sont pas des « thèmes » au sens classique du terme (phrases nettement articulées se prêtant à la fragmentation pour fournir le matériau du développement) : il s’agit davantage de gestes, de formules dont on retient le dessin global. En outre, dans le premier mouvement, Jadin donne peu de poids au ton principal puisque qu’il commence sur un accord de dominante et, quelques mesures plus loin, emprunte à des tonalités mineures. Le Finale ne doit rien à l’hétérogénéité rythmique du style classique : avec son flot quasi continu de croches dans une mesure à 6/8, il hérite de l’époque baroque et rappelle de surcroît une gigue. L’Andante est quant à lui homogénéisé par ses rythmes pointés qui lui confèrent de la vigueur. De forme ABA’ (la dernière partie reprenant la première en l’ornant), il oppose la tonalité de sol majeur des parties extrêmes au sol mineur du volet central. Comme dans les autres mouvements, l’expression repose en bonne part sur les tensions harmoniques apportées par des accords napolitains, de sixte augmentée ou de septième diminuée.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/5744

date de publication : 06/09/23



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