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Sonate pour piano en ut mineur op. 1 no 2

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Allegro – Menuet

Dans le recueil des trois sonates pour piano op. 1 de Méhul (1783), seule la deuxième est en deux mouvements et en mode mineur. Si la partition porte l’indication « pour le clavecin ou le piano forte », l’abondance des contrastes de dynamique invite à privilégier l’instrument à cordes frappées. Dans l’Allegro de la Sonate no 2, à jouer « fièrement », le futur compositeur de Joseph et d’Uthal élabore une sorte de théâtre sonore plus qu’il ne semble se soucier d’une forme rationnelle et symétrique. La réexposition, notamment, tronque de larges pans de l’exposition, peut-être parce que les éléments initialement présentés en mi bémol majeur ne se prêtent guère à un retour en ut mineur. Signe d’une imagination foisonnante, le mouvement multiplie les effets et les gestes instrumentaux (accords répétés, syncopes, formules de gammes, mélodies cantabile, pathos du degré napolitain, etc.), répartis entre le ton principal et son relatif. Faut-il voir dans ces sautes d’humeur l’influence de Carl Philipp Emanuel Bach, que Méhul aurait découvert auprès de son professeur Jean-Frédéric Edelmann ? Le motif vigoureux des premières mesures, fondé sur l’arpège de tonique, fait en outre penser à l’entame de la Sonate en ut mineur K 457 de Mozart qui, cependant, ne sera composée qu’en 1784. Le Menuet en ut majeur et son trio en lamineur tournent le dos à la danse de l’Ancien Régime par la présence de solides octaves à la main gauche dans la première partie puis, dans la seconde partie, par l’accompagnement en basse d’Alberti.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/5746

date de publication : 06/09/23



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