Sylvia ou La Nymphe de Diane
Ballet en 3 actes créé au Théâtre national de l'Opéra (Palais Garnier) le 14 juin 1876.
Au lendemain de la guerre de 1870, Delibes apparaît comme l’un des jeunes compositeurs français les plus prometteurs. C’est donc vers lui que le directeur de l’Opéra, Olivier Halanzier, se tourne en 1875 pour la composition de la musique du premier ballet à créer au Palais Garnier, destiné à mettre en valeur le talent de la ballerine italienne Rita Sangalli. Sylvia, nymphe de Diane, vouée à la chasse et à la chasteté, est aimée du doux berger Aminta et du redoutable chasseur Orion. Touchée par l’amour d’Aminta, puis séquestrée par Orion, Sylvia s’échappe et réussit à se faire pardonner sa trahison par Diane qui bénit in extremis l’union des deux amants. Delibes occupe dans l’équipe créatrice de Sylvia, une place bien plus importante que dans celle de La Source et de Coppélia, où dominait la personnalité du chorégraphe Arthur Saint-Léon. Sa musique témoigne d’ambitions artistiques inédites pour un ballet : il apporte notamment aux passages accompagnant l’action une texture symphonique et une cohérence inusitées, tout en déployant plus que jamais son génie de l’orchestration. Cette musique n’a cependant pas l’heur de plaire au public habituel de l’Opéra, qui la trouve trop complexe. Ce demi-échec, insuffisamment compensé par le succès obtenu à Vienne et par celui de la suite d’orchestre tirée de l’œuvre, explique en partie le fait que Delibes n’ait plus composé de ballet après Sylvia. Moins populaire que Coppélia, Sylvia n’a cependant jamais quitté le répertoire : la chorégraphie néoclassique de Frederick Ashton (1952) et celle de John Neumeier (1997) ont fait date.
Documents et archives
Livret de mise en scène
Sylvia [mise en scène]
Colloques et études
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date de publication : 14/06/24
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