Symphonie cévenole pour piano et orchestre op. 25
Assez lent. Modérément animé – Assez modéré, mais sans lenteur – Animé
Composée en 1886 et créée le 20 mars 1887 aux Concerts Lamoureux par sa dédicataire Marie-Léontine Bordes-Pène au piano, la Symphonie cévenole a pour véritable titre Symphonie sur un chant montagnard français. Elle s’inspire de la région chère à d’Indy, qui, dans sa jeunesse, séjourna régulièrement au manoir de Chabret (demeure ardéchoise de sa tante). Sa composition coïncide avec la période de construction du château de Faugs, où le compositeur passa ses étés à partir de 1890. De conception cyclique, elle est fondée sur un thème exposé par le cor anglais au début du premier mouvement. Il s’agit d’un air de berger entendu au sommet du Tourtous, entre Saint-Péray et Toulaud, d’Indy s’inscrivant ici dans le courant « régionaliste » illustré notamment par Bourgault-Ducoudray, Bordes, Ropartz, Séverac, Maurice-Emmanuel et Canteloube. L’œuvre fut au départ conçue comme une « Fantaisie pour piano et orchestre », peut-être pour éviter le terme de « symphonie », trop connoté. Mais l’idée d’intégrer un clavier à l’orchestre tenta plusieurs compositeurs français, et au même moment : on songera aux Djinns et aux Variations symphoniques de Franck (deux partitions avec piano, créées respectivement le 15 mars 1885 et le 1er mai 1886), ou encore à la Symphonie no 3 « avec orgue » de Saint-Saëns (première audition à Londres le 19 mai 1886, reprise à Paris le 9 janvier 1887). Chez d’Indy, le piano ajoute un élément liquide aux deux premiers mouvements, une touche scintillante et carillonnante au finale, colorant l’orchestre sans être traité comme un instrument concertant, quoique d’une écriture très volubile.
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date de publication : 25/09/23
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