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Symphonie en ut majeur

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :

Symphonie en trois mouvements créée aux Concerts de l’Opéra (Paris), le 3 janvier 1897

Allegro non troppo vivace, ma con fuoco  Andante espressivo e sostenuto Final. Allegro spirituoso

La Symphonie en ut majeur de Dukas est l’œuvre d’un perfectionniste, connu pour avoir détruit une grande partie de ses compositions. Longuement mûrie et vibrant d’un extraordinaire souffle vital, cette unique symphonie marque l’émancipation du compositeur face à César Franck et Vincent d’Indy. Elle se structure en trois mouvements. Exposant un premier thème vif et conquérant des cordes, l’Allegro propose un second thème d’allure mélancolique, tandis que d’amples développements d’abord nimbés de mystère laissent éclater une énergie inouïe. L’Andante s’ouvre dans le ton profondément habité de mi mineur. D’un savant et délicat contrepoint orchestral s’échappe bientôt un thème généreux et aérien provoquant un véritable souffle de plein air. Enfin, le Final ramenant un ut majeur triomphant, réinvente – dans la forme relativement libre du rondo à couplets – les différentes idées thématiques pour nourrir un discours ample sans cesse renouvelé. Ébauchée au cours de l’année 1895, alors que Dukas est âgé de trente ans, la Symphonie en ut majeur est achevée l’année suivante et créée le 3 janvier 1897 aux Concerts de l’Opéra sous la direction de Paul Vidal, dédicataire de l’œuvre. Échappant aux tentatives de sabotage des musiciens et à l’accueil froid du public, elle sera plébiscitée lors de sa reprise en 1902 aux Concerts Lamoureux. Bien qu’elle participe résolument du renouveau de l’école symphonique française, la Symphonie en ut majeur reste aujourd’hui encore trop rarement jouée.