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Symphonie no 5 inachevée

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :

Andante – Allegro

Principalement connu pour ses œuvres lyriques et ses chants révolutionnaires, Méhul connaît presque malgré lui un succès incroyable dans les concerts parisiens à partir de 1797 et l’introduction de l’ouverture du Jeune Henri au répertoire. Après une première phase de production instrumentale très liée aux besoins des fêtes républicaines en 1797 et 1798, il se détourne cependant du genre pour n’y revenir qu’à la fin des années 1800. Fort de sa position au Conservatoire et de la réussite de ses ballets, il fait alors exécuter quatre nouvelles symphonies qui – contrairement aux précédentes – sont numérotées et éditées. Une cinquième, en la majeur, sans doute esquissée à partir de 1810, est restée inachevée. Méhul est alors détourné de son travail par des commandes officielles liées au mariage de Napoléon et de Marie-Louise. Puis, affecté par la tuberculose et éprouvé par les conflits rencontrés sur les scènes parisiennes, il n’eut sans doute pas l’énergie de compléter une partition qui restera uniquement composée d’un Andante et d’un Allegro. À l’instar du reste de sa production symphonique, cette œuvre suit les pas de Joseph Haydn tout en se montrant sensible à l’apparition des symphonies de Beethoven à Paris. Méhul tend à adopter une manière plus fougueuse et entrainante : on en veut pour preuve aussi bien l’intelligence de l’orchestration de l’Andante que le travail rythmique (fortement marqué par les timbales) de l’Allegro. Le musicologue David Charlton nous met en garde :cette symphonie, comme toutes celles de son auteur, n’est pas une « pièce légère d’un célèbre compositeur lyrique ayant voulu tourner brièvement le dos à sa spécialité », il s’agit bien de grandes pages instrumentales alternant charme et vigueur.