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Tannhäuser

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Librettiste(s) :
Date :
Formation musicale :
Institution :
Le Monde illustré, 1861/03/16 [Tannhäuser]

Opéra en 3 actes, traduction de Tannhäuser (Wagner, 1843) pour le Théâtre impérial de l'Opéra (salle Le Peletier, 13 mars 1861). 

En mars 1860, Napoléon III cède aux pressions d’un groupe mené par la princesse Pauline von Metternich et commande la représentation de Tannhäuser à l’Académie impériale de musique. Initialement donnée à Dresde en 1845, l’œuvre est révisée pour sa création parisienne (13 mars 1861) : le livret est traduit par Charles Nuitter et la musique remaniée en fonction de la prosodie de la langue française. En outre, Wagner accepte d’ajouter un ballet, la Bacchanale du Venusberg, pour satisfaire aux conventions qui régissent l’Opéra. Cependant, par souci dramaturgique, il le place au premier acte, après l’ouverture, et non à sa place traditionnelle au deuxième acte. Ce choix ne lui est pas pardonné par les membres du Jockey-Club, qui ne se rendent au spectacle qu’en deuxième partie de soirée, après le souper, et ce soir-là n’ont donc pas pu admirer les danseuses. Ils sont à l’origine d’une cabale qui fait tomber l’œuvre : en dépit de 164 répétitions et d’une mise en scène somptueuse, elle est accueillie par des sifflements et des huées. Lors de la deuxième représentation en présence de l’Empereur (18 mars), les membres du Faubourg Saint-Germain, comprenant un bon nombre d’anti-bonapartistes, intègrent l’opposition qui devient de plus en plus politisée. De leur côté, de nombreux critiques publient des pamphlets contre la musique du futur. Paul Scudo, par exemple, écrit dans La Revue des deux mondes :« Wagner vise au compliqué, au grandiose, quelquefois et plus souvent au monstrueux, et il semble méconnaître tout ce qu’il y a de sublime et de divin dans la simplicité ». Face aux lourdes condamnations, Wagner trouve néanmoins des partisans : Champfleury, Pauline Viardot, Gounod, Pasdeloup, mais aussi Baudelaire qui, dès 1860, écrit au compositeur : « Il me semblait que cette musique était la mienne, et je la reconnaissais comme tout homme reconnaît les choses qu’il est destiné à aimer. »

Documents et archives

Farrar dans Tannhäuser

Illustration de presse, Image de scène, Photographie

Géraldine Farrar en Elsa (Tannhäuser de Wagner)

Caron Tannhauser

Illustration de presse, Image de scène, Photographie

Rose Caron en Elisabeth (Tannhäuser de Wagner)

Tannhauser

Illustration de presse, Image de scène

Le Monde illustré, 1861/03/16 [Tannhäuser]

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https://www.bruzanemediabase.com/node/5366

date de publication : 13/03/24



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